« Cette décision est un message clair que de fausses accusations de blasphème portent atteinte à l’image du Pakistan et que les gens souffrent d’une violence extrême pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. »
En décembre dernier, le lynchage de Priyantha Diyawadanage, directeur d’une usine à Sialkot, au Pakistan, avait bouleversé non seulement le pays, mais aussi la communauté internationale. Imran Khan, alors Premier ministre du Pakistan, avait dénoncé sur Twitter « un jour de honte pour le Pakistan ».
La Haute Cour de Lahore vient de condamner 88 personnes, sur les 89 personnes jugées en lien avec cette mort. Parmi les 88 condamnés, 6 sont condamnés à mort, 9 à la prison à perpétuité, les autres ont été condamnés à des peines allant de 2 à 5 ans.
Accusé d’avoir profané des affiches portant le nom du Prophète Mahomet, le directeur d’usine avait été lynché par la foule et torturé à mort, puis son corps avait été brûlé dans la rue. Certaines personnes avaient ensuite pris des selfies avec son cadavre.
Pour Naveed Walter, président de Human Rights Focus Pakistan (HRFP), ce verdict est une « décision courageuse de traduire les coupables en justice », mais aussi un « message clair », dans le contexte des lois sur le blasphème au Pakistan.
« Cette décision est un message clair que de fausses accusations de blasphème portent atteinte à l’image du Pakistan et que les gens souffrent d’une violence extrême pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. »
M.C.